L'ANAMEV a lancé un projet d'étude pour améliorer la disponibilité des produits de santé d'urgence dans les hôpitaux et les pharmacies. Des enquêtes ont été menées dans plusieurs établissements de santé entre janvier et mars 2023 pour comprendre les protocoles thérapeutiques utilisés en cas d'urgence médicale et les produits pharmaceutiques nécessaires. Les résultats ont mis en évidence des ruptures fréquentes d'approvisionnement en produits de santé et des problèmes de qualité, ce qui compromet la prise en charge des patients. Des mesures doivent être prises rapidement pour optimiser l'approvisionnement en produits de santé d'intérêt thérapeutique majeur.
L'objectif de cette mission est de communiquer avec les différents intervenants impliqués dans la prise en charge thérapeutique d'urgence. L’ANAMEV avait cherché à comprendre leurs besoins en matière de produits de santé d'urgence, à obtenir un aperçu de la gestion de ces produits et de la notion de garde, et à identifier les facteurs qui pourraient expliquer la pénurie récurrente de ces produits dans les établissements de santé.
NGAZIDJA
Les centres hospitaliers et les officines font face à des problèmes organisationnels qui rendent difficile une évaluation précise des besoins en produits de santé d'urgence. Les centres hospitaliers rencontrent des difficultés liées à la gestion des dépôts, au non-respect des actes médicaux, à l'absence de chariots d'urgence, et à l'impossibilité d'avoir une procédure bien définie pour anticiper les fluctuations de la demande. Les officines ont des problèmes liés à la notion de garde, à l'absence d'un syndicat pour réglementer le service de garde, et à la difficulté de constituer un stock de garde en termes de quantité et de qualité.
NDZOUANI
Dans les six centres hospitaliers touchés d'Anjouan, aucun chariot d'urgence n'est disponible, ce qui entraîne une confusion dans la gestion des produits d'urgence. En outre, sur les cinq officines visitées, seules deux ont eu des pharmaciens responsables présents.
MWALI
Lors des visites sur le terrain, il a été constaté que les deux centres hospitaliers de Mwali ne disposaient pas de chariot d'urgence. En ce qui concerne les pharmacies d'officine, il a été observé que le tour de garde n'était plus en place.
Dans l'ensemble, toutes les structures de santé étudiées ont répondu positivement à l'enquête, ce qui a permis une évaluation qualitative des besoins en produits d'urgence. L'enquête a mis en évidence des difficultés dans la gestion des produits pharmaceutiques, en particulier dans les structures hospitalières.
De nombreux manquements ont été identifiés, notamment en ce qui concerne l'approvisionnement, la qualité et la gestion des produits de santé d'urgence et pharmaceutiques dans les hôpitaux.
Dans les officines, le constat est le plus alarmant à Mwali et Ndzuani, où les dépôts pharmaceutiques et l'approvisionnement sont incontrôlables.